S’associer avec quelqu’un, c’est comme se marier. On a envie de s’engager pour la vie. En début d’aventure on a plein de rêves en commun, de belles ambitions et rien ni personne ne peut nous freiner. Du coup, tout comme pour le mariage, on se rend rapidement compte que le parcours de l’association peut être jonché d’embûches. Mais alors comment faire pour éviter la séparation ? Et bien désolé pour la désillusion, on ne peut pas 😬
Continuer l’aventure sous contrainte est très malsain. Chacun ira de son intérêt et dans tous les cas contre les intérêts de l’entreprise. À partir du moment où on n’est plus du tout d’accord, il faut parler de la suite à donner à cette association.
Même si on ne peut pas éviter la séparation, on peut toutefois anticiper les situations qui y mènent. Avant toute chose, le choix d’un ou plusieurs associés doit être mûrement réfléchi : qui, pourquoi, comment, quand ?
Qui est l’associé adéquat ?
Pour la plupart, on démarre avec un ami, parfois avec son (sa) conjoint(e) ou un membre de sa famille. On se connaît et on se fait confiance. C’est très rassurant. C’est un bon choix quand tout va pour le mieux, mais dès que les problèmes commencent, ça peut rapidement tourner au vinaigre. Et oui, il est difficile de gérer les affaires quand l’émotionnel s’en mêle.
Mais alors vers qui se tourner pour avoir une bonne alchimie ? Pour y répondre, je pense que la question à se poser est pourquoi je dois m’associer.
Bah du coup, pourquoi ?
Même s’il est tentant de proposer un projet à un ami, juste parce qu’on s’entend bien, le meilleur choix reste celui de la complémentarité. Deux ou plusieurs associés doivent avoir des compétences qui s’additionnent pour créer un projet. Ça évite d’une part de se marcher sur les plate-bandes, mais permet surtout de développer l’activité sans avoir besoin de sourcer à l’extérieur. Au moins au début.
Une bonne association, c’est du technique avec du commercial ou du commercial avec du financier. D’autres bonnes combinaisons existent évidemment. L’association doit avant tout répondre à un besoin de compétences pour bien fonctionner. Chacun a son rôle et peut l’exercer sans que le ou les autres vienne(nt) s’en mêler. Ça n’évite pas les désaccords, mais ça réduit les mésententes sur la manière de faire.
Comment gérer l’association ?
Comme dans toute crise, le mieux est d’avoir tout prévu. La simple poignée de mains ne fonctionne pas. Il suffit d’un rien (ou d’un tout) pour que ça parte en vrille. Ce n’est pas un drame tant que tout est prévu dans un super document qui s’appelle « Pacte d’associés » (ou pacte d’actionnaires). On y trouve tout ce qui peut se passer entre les associés. On prévoit le pire et on l’écrit, pour que ce soit clair pour tout le monde. Ça permet d’éviter les mauvaises surprises et surtout de bien préparer la séparation en connaissance de cause puisqu’on a déjà tout prévu. L’avantage du Pacte d’associés est qu’il permet d’anticiper les événements pour éviter qu’une séparation nuise à la continuité de l’entreprise.
Quel est le meilleur moment pour s’associer ?
Dans la mesure où on a accepté que l’association doit apporter de la complémentarité, l’idéal est d’avoir un projet bien mûr. Il ne s’agit pas forcément d’avoir démarré l’activité (quoique), mais surtout d’avoir un projet à présenter à son ou ses futur(s) associé(s).
Plusieurs solutions s’offrent ensuite à nous. On peut trouver notre futur binôme dans nos relations de travail, mais aussi en « recrutant ». On peut sourcer sur les réseaux sociaux comme LinkedIn, mais il existe également des plate-formes dédiées à ça, comme cofondateur.fr.
Dans tous les cas, je préconise d’apprendre à connaître le futur associé, de le « sentir » car le feeling doit être bon. Il faut parfois quelques semaines pour être sûr d’avoir fait le bon matching avant de s’engager définitivement … ou presque. Car hélas, il faut se rendre à l’évidence, un associé ne sera que très rarement pour la vie 😅